Une année décidément riche en rebondissements... que l'on appellera peut-être l'année de la patience!
Octobre: une présentation sur l'après-licence en psychologie. Qui, avant même la présentation des différents master, débute par une slide "que faire si vous n'êtes pas pris en master". Le cadre est posé.
A Toulouse, il y a 1200 élèves en 3ème année de licence de psychologie, la moitié en présentiel, la moitié en distanciel.
Ces derniers sont pour la plupart en reconversion professionnelle.
Et il y a 14 masters de psychologie, accueillant chacun une trentaine d'étudiants pour 370 places au total (chiffres de l'année 2022/2023).
Suivant les spécialités, on est sur du 1 candidat admis pour 5 candidatures, jusqu'à 1 pour 43.
(et là au passage je me permets de glisser une question qui m'interpelle: que font les étudiants qui n'ont pas de master? La licence de psychologie n'a aucun débouché professionnel. Tout du mieux, elle permet d'accéder à des formations connexes... il y a donc un certain nombre d'étudiants, bac+3, qui se retrouvent sans débouché correspondant à leur souhait initial, ce qui pour moi représente un non-sens)
Janvier: 1ère série de partiels. Gros enjeu pour avoir un bon dossier (cf ci-dessus...), et attente interminable pour avoir les notes plusieurs semaines plus tard.
Mars/Avril: l'université est le siège de nombreuses grèves en rapport avec la réforme des retraites, et il y a des blocages de la fac. Certains bâtiments sont occupés, de nombreux cours en présentiel sont annulés, il y a de nombreuses dégradations dans les locaux. Etant à distance, j'assiste de loin à tout ceci. Des réunions étudiantes ont lieu. Les cours qui n'ont pas eu lieu en présentiel sont retirés du programme des partiels, certaines matières sont peu voire pas impactées, d'autres beaucoup plus.
Les partiels arrivant bientôt, un bras de fer s'instaure entre une partie des étudiants et la direction. Ces étudiants, arguant qu'ils n'ont pas pu travailler correctement à cause des grèves, réclament un "10 minimum" sur toutes les matières. La direction refuse de céder, et les étudiants menacent de bloquer les partiels. On navigue entre désinformations et manque d'informations.
L'université commence à évoquer un report des dates de partiels, ce qui est catastrophique pour certains étudiants (notamment ceux en reconversion, qui ont posé des jours de congés pour les partiels, et ceux qui habitent loin, qui ont payé des transports et hébergements pour se rendre aux partiels...).
L'UFR de psychologie, au vu du nombre important d'étudiants à distance, décide après d'âpres négociations de passer les partiels en distanciel, aux dates prévues. Cette annonce a lieu à peu près une semaine avant le démarrage des partiels.
Mars/Avril, c'est aussi la date de dépôt des candidatures sur la toute nouvelle plateforme "monmaster": l'objectif (plutôt vertueux) est d'éviter que des places de master ne soient vacantes en mutualisant au niveau national les souhaits des étudiants (et ainsi éviter qu'ils ne valident plusieurs admissions, et ne se désistent que très tard, empêchant l'accès à d'autres étudiants...).
-> la plateforme est plutôt bien faite côté étudiant, c'est assez clair (surtout pour une première année). Les informations sont assez explicites.
Il semble que côté universités ce soit plus compliqué à extraire, le nombre de candidatures explose auprès des facultés, visiblement plusieurs problèmes...
Mai/Juin: Certaines mentions font passer un entretien, d'autres pas. Les convocations arrivent par vague, tout le monde guette et attend de recevoir une convocation. Parfois elle arrive plus tard que les autres, parfois elle n'arrive tout simplement pas.
Les entretiens durent 10 à 15 minutes, pour jouer un avenir professionnel. Cela faisait trèèèès longtemps que je n'avais pas passé d'entretien pour ma part 😉 surtout en tant qu'étudiante!
Juin: Après une attente interminable, les notent de la 2ème série de partiels arrivent, là aussi par vagues. Déceptions, réussites, incompréhensions, pour ma part c'est un bon semestre et une bonne année, je valide la licence avec mention.
Les résultats d'admission (1ère vague) arrivent le 23 juin. Pour ma part, j'ai postulé en psychologie de l'accompagnement professionnel, psychologie sociale, du travail et des organisations, mon choix se porte sur la psychologie de l'accompagnement professionnel et j'intègrerai donc le master en septembre.
Les motifs de refus sont plutôt mal vécu par les étudiants, il y a beaucoup d'incompréhensions et les choix de sélection sont assez opaques.
En ce qui me concerne, je suis ravie de mon admission en master PAP, qui porte sur les problématiques professionnelles qui me sont chères, et familières. Orientation, reconversion, mal-être au travail, cohésion des équipes feront partie des thèmes abordés. La richesse de mon parcours a été un point fort de ma candidature, tout comme ma détermination et ma motivation. La pratique de l'hypnose m'a permis en outre de montrer mes capacités d'écoute et mes qualités relationnelles.
En juin 2025, j'aurai terminé le master, et normalement j'aurai donc la double casquette psychologue / hypnothérapeute: à suivre!
Sources:
La plateforme monmaster: https://www.monmaster.gouv.fr/
La liste des master psychologie à l'université Toulouse Jean Jaurès: https://ufr-psycho.univ-tlse2.fr/accueil/masters-mention
Article du Monde sur la perception de MonMaster par les profs: https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/21/a-l-universite-la-nouvelle-plate-forme-mon-master-critiquee-par-les-enseignants-chercheurs_6178519_3224.html
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